Quel parcours ?

Le travail présenté ici voudrait être l’illustration du point de vue d’une linguiste initiée à la dégustation des vins et assidue depuis quelques années à des réunions de dégustation à plusieurs. Notre parcours de linguiste s’est effectivement doublé d’une formation sur le vin et sa dégustation, et ce sont les discours in situ qui ont d’abord éveillé notre intérêt puis affiné l’objet d’une étude linguistique approfondie. Peu à peu donc, l’imbrication des acquis personnels dans le domaine de la dégustation et dans celui de la linguistique ont parachevé le sujet de cette recherche.

Les études du langage que nous avons poursuivies, de la sémantique à l’analyse des discours, se sont plus spécifiquement orientées vers la pragmatique et l’analyse des interactions verbales dont les méthodes préconisées sont actuellement reconnues comme productives. Celles-ci, de type descriptif, consistent, à partir de données issues de corpus authentiques, à transcrire et recenser les régularités verbales et interactives observables qui permettront de dégager un certain nombre de règles de fonctionnement spécifiques et de produire un modèle de communication propre au type d’interaction considéré.

La connaissance des vins, elle, nécessite un apprentissage personnel sérieux et régulier : ainsi, la découverte de vins rendus exceptionnels par leur appellation et par le soin que leur ont apporté ceux qui les ont élevés, est digne d’attention et représente une bonne école de l’odorat et du goût. Mais ce sont, en plus, des cours suivis sur deux années et prodigués par une sommelière qui ont perfectionné nos connaissances œnologiques. Progressivement, des portes se sont ouvertes, des rencontres avec différents corps de métier (viticulteurs, courtiers, œnologues…) et la participation à des manifestations (concours du prix Sopexa, trophée Ruinart, foire annuelle de Mâcon, jubilé d’un cru beaujolais, assemblée générale des sommeliers) ont été autant d’occasions d’élargir notre expérience avec le monde du vin.