1.1.4. Durée de perception

La perception d’une odeur varie dans le temps : elle s’altère, mais surtout, elle diminue pour disparaître relativement vite. Il existe en effet - ce que d’aucuns appellent à tort la fatigabilité - un phénomène d’adaptation que l’on retrouve partiellement pour l’audition et le toucher, mais que ne paraît pas connaître la vue.

Les travaux de Rouby et Sicard ont montré que l’odorat est soumis à des variations inter et intra individuelles. La variabilité de la perception olfactive est bien plus importante que pour la vue et l’ouïe : les récepteurs saturent très vite, l’aptitude diminue dans le temps et :

‘« l’exposition continue à une même odeur peut aboutir à ce qu’elle ne soit plus perçue » (Rouby et Sicard, 1997, 64). ’

En revanche, l’adaptation, provoquant la perte momentanée de sensibilité à une odeur donnée, n’empêche pas l’encodage d’une autre odeur : le fonctionnement des cellules, “inhibé” face à une odeur, reste sensible au moins partiellement à d’autres stimulations.