1.3.3. Du vin

Pour le dégustateur de vin, il s’agit moins de connaître et de comprendre le processus neurophysiologique des organes des sens que de développer une attention aux multiples perceptions provoquées au nez et en bouche. C’est l’addition de ces perceptions simultanées ou successives provoquées par un aliment dégusté, qu’évoque Chastrette :

‘« L’odeur, l’arôme et la saveur constituent, avec d’autres perceptions, comme la sensation de chaleur par exemple, ce qu’on appelle la “flaveur” » (1995, 54), ’

et que définissent Bellesle et Even :

‘« La flaveur, vieux mot français tombé en désuétude, […] se définit comme l’ensemble des caractéristiques sensorielles d’un aliment (odeur, saveur, texture, température) » (1987, 96). ’

Un tableau récapitulatif de la dégustation (extrait de Sarfati, 1981, 13) montre la dépendance des trois phases analytiques que sont l’œil (l’aspect visuel), le nez (l’aspect olfactif) et la bouche (l’impression gustative) du vin et détaille les caractères examinés par chacun des organes et répartis entre deux grandes qualités : l’apparence et la flaveur.

Tableau 1
Tableau 1

Les sensations olfactives et gustatives, issues de compétences neurophysiologiques, individuelles et culturelles, restent, au vu de ce tableau, complexes :

Notes
42.

En dégustation, on parle bien plus de l’arôme que de l’odeur, contrairement à la parfumerie où la seule voie nasale est en principe sollicitée.