L’attention et l’identification

À un stade préverbal, l’identification de l’odeur fait appel à deux types de performances :

  1. la détection de la présence de l’odeur, qui est opérable à partir d’un seuil physiologique donné et qui requière l’attention du sujet ;
  2. la reconnaissance, qui relie le stimulus au stock des odeurs déjà en mémoire et aux images mentales de chacuneImage générée par les effets d’un conditionnement soit positif soit négatif et qui peut d’elle-même déclencher une réaction de l’individu, même en l’absence du stimulus odorant (Holley, 1999, 157-159) : c’est ainsi que, évoquer l’idée de la vanille peut être agréable à un sujet (qui ressent la faim par exemple) et qu’inversement, une seule expérience de flairage de l’ammoniaque suffit à créer ultérieurement l’aversion à l’idée même de son odeur..

C’est à ce stade que le sujet est reconnu comme le moins performant :

‘« Les humains ont […] une aptitude assez médiocre à reconnaître des odeurs qui viennent de leur être présentées, mais la mémoire de reconnaissance olfactive résiste remarquablement bien aux effets du temps » (Holley, 1999, 144).’