Odeur aurait une valeur objective 55 du fait de l’absence de connotation portée par le terme (une odeur peut tout aussi bien être bonne que mauvaise) à la différence de senteur qui réfère toujours à une odeur agréable (au sujet) tandis que parfum est une combinaison d’au moins deux odeurs “monotypées” : un parfum de rose donne une odeur de forme « rosée ».
La notion d’objectivité de l’odeur en tant que perception du sujet est paradoxale. Une impression visuelle (une forme, une couleur) peut être objectivée, c’est-à-dire “extraite” de son support. Une impression olfactive au contraire est verbalisée : 1°) par le moyen d'une médiation qui assimile la source odorante avec son support ou la situation concrète qui l’évoque ; 2°) sur des impressions subjectives dues à l’intensité de la sensation et au plaisir qu'elle provoque.
Une équipe de chercheurs 56 a mis en place une approche pluridisciplinaire de l’olfaction, associant :
‘« aux démarches positives classiques, des recherches linguistiques et psycholinguistiques relatives à l’expression des phénomènes olfactifs en langue » (Dubois, Rouby, 1997 a, 14).’Nous rapportons une partie des résultats publiés 57 concernant le mode de définition et de dénomination des odeurs pratiqué par un groupe de sujets testés et à travers lequel apparaissent les marques du sujet. Nous ferons part également de l’influence des odeurs sur le sujet.
Il faudrait plutôt dire neutre.
Équipe de neurophysiologistes de Lyon 1 et de linguistes de Lyon 2 ayant travaillé sur « Catégorisation d’odeurs et invariance dans la perception des odeurs » (décision d’aide n° 92CO427, nov. 1992) et, à l’échelle nationale, sur “Catégorisation” du programme “Cognisciences” dirigée par D. Dubois.
David, 1997 et David et al., 1997.