Les tests de définition de l’odeur

Plusieurs études se sont intéressées à l’organisation de la perception olfactive et aux essais de définition des odeurs par le sujet lui-même 58 . Recueillant un corpus de productions écrites individuelles, Davidet al. (1997) ont voulu savoir :

  1. comment le terme odeur est défini et,
  2. comment les odeurs peuvent être classées par le sujet lui-même, de la même manière qu’une autre étude avait été faite auparavant dans le domaine de la perception visuelle (Dubois et al. 1997 b).

Les auteurs, après avoir recensé les divers modes de dénomination de l’odeur (noms, groupes de mots et constructions déverbales) qui sont plutôt de l’ordre de la description (par exemple : odeurs qui nous attirent) mettent à jour les axes de classification utilisés. Les résultats font alors apparaître une forte proportion de dénominations impliquant le locuteur (essentiellement par l’utilisation des pronoms personnels : je, nous et on inclusif) et la prédominance des dimensions :

‘« liées à la source, à l’intensité, à la mémoire (familiarité) et à la dimension hédonique » (David et al., 64),’

déjà observée au cours de précédents travaux en neurophysiologie ou en psychologie (Holley).

Une telle étude a l’intérêt pour nous de confirmer que l’expression des odeurs en français reste un domaine peu codé et qu’elle donne lieu :

‘« à des formes de discours où le sujet est fortement présent » (id, 72).’

Notes
58.

David et al. (1997) citent, entre autres, les travaux en psychologie de Béguin et Costermans, Lawless et Cain, Lawless et Engen, Engen.