Les études portant sur les marques de la personne

Dans son étude sur les marques de la personne, David (1997) a analysé l’expression des sujets à l’intérieur de deux domaines sensoriels : l’olfaction et l’audition. Son corpus comprend celui sus-cité additionné de celui sur le bruit et le son. Les sujets testés ont pour tâche (écrite) :

L’auteur mesure d’abord l’importance des occurrences (pronoms personnels je, on, nous, moi et adjectifs mon, notre…) susceptibles d’exprimer un point de vue individuel ou un point de vue collectif incluant le sujet, dans le but de :

‘« montrer (i) que la représentation du domaine olfactif procède de l’expérience subjective ; (ii) que la construction de l’objectivité, au niveau individuel, inclurait non seulement des processus d’adéquation à la représentation perceptive, mais aussi une négociation inter-sujets de partage des expériences subjectives » (id., 212). ’

Il apparaît que l’expression dans le domaine olfactif est « plus ancrée dans la subjectivité » que celle du domaine auditif pour plusieurs raisons :

‘« Ce sont, pour la plupart, des synapsies construites avec un nom lexicalisé et une construction déverbale de catégorie adjectif, odeur piquante, odeur insupportable… » (id., 234).
« Pour l’olfaction, les réponses des sujets construites avec des dénominations liées à l’effet représentent 70% de l’ensemble. Pour plus de 40% d’entre elles, il s’agit même du seul axe utilisé. Pour le bruit et le son, les pourcentages sont très inférieurs et tombent respectivement à 6,5 et 4% si l’on s’attache aux réponses construites exclusivement sur cet axe » (id., 235).’

L’analyse des marques de la personne d’une part et des types de dénominations construites en majorité sur l’effet d’autre part a permis de conclure que, comparativement, l’audition est un domaine construit plus objectivement que l’olfaction. Ceci à deux niveaux :