1.2.2. La compétence encyclopédique

Préalablement aux enregistrements, les sujets possèdent un ensemble d’acquis extralinguistiques, entre autres :

Cet ensemble de connaissances et de savoirs n’est cependant pas toujours opérationnel :

‘« les informations encyclopédiques peuvent être partagées ou non par les interactants, dont les compétences s’intersectionnent plus ou moins fortement selon le type de discours » (Kerbrat-Orecchioni, 1986, 163).’

En dégustation, elles correspondent aussi avec les normes d’évaluation sensorielle et le “bagage” lexical plus ou moins communs aux participants. Ces ensembles ne se recoupent pas toujours “harmonieusement” du fait :

‘là j’ sens plus rien (JJ & Co n°18, 160),’

et des variations interindividuelles :

‘ah ben non alors non ça sent pas du tout la framboise (S.A.V. n°, 286),’ ‘D. l’acétate d’iso-amyl en tout cas
M. oh mais t’es trop savant toi (S.A.V. n°15, 797),’ ‘c’est marrant comme des fois tu trouves euh t’as l’impression qu’ tu connais et puis t’arrives pas à (S.A.V. n°14, 524).’

Ce partage des informations extralinguistiques peut recourir à des domaines linguistiques éloignés et entraîner des négociations lorsqu’un même référent reçoit plusieurs signifiants :

‘banane = acétate d’iso-amyl,
noix = quincaillerie,
frais = pas acide…’