2.3. L’interaction à plusieurs locuteurs

Lorsque Sauvageot se demande si l’on sait :

‘« en 1996, décrire le goût d’un aliment ou d’une boisson » (1996), ’

il déplore les travaux de recherche qui “limitent” au temps de l’expérimentation et au seul entraînement préalable l’aptitude des sujets à communiquer leurs perceptions au moyen de mots. Il préconise plus volontiers, sur une durée plus longue, une discussion qui laisserait aux sujets la possibilité de modifier leurs évaluations initiales :

‘« l’intérêt a priori d’une discussion [systématique] entre les membres du groupe devrait, à tout le moins, susciter une recherche expérimentale » (id., 293).’

La discussion serait le moyen idéal pour les locuteurs de mettre en commun des sensations individuelles et pour l’analyste d’observer la construction interactive de l’évaluation des odeurs et des goûts.