2.4. Comparaisons et classement

L’objectif est de connaître quels termes employés en dégustation peuvent être considérés comme “les plus codifiés” et s’il y a, à ce degré de codification, une justification sémantique. C’est pourquoi, nous avons fait apparaître sur quatre colonnes 123  :

  • le terme recensé dans la première,
  • s’il est attesté (+) ou non (-) dans le corpus, dans la deuxième colonne,
  • s’il est cautionné ou non dans les lexiques consultés et par les sommeliers (+ ou -),
  • s’il existe, dans le dictionnaire 124 , au moins une entrée afférente (+ ou -) :
  • ou à l’aspect olfactif (une odeur, un parfum, une senteur que le terme possède ou qualifie) par exemple :
    • aromatique : Qui est de la nature des aromates, en a l’odeur agréable et pénétrante.
    • boisé : Qui sent le bois. Vin trop boisé.
  • ou au goût :
    • doux : Qui a un goût faible ou sucré.
    • fruité : Qui a un goût de fruit frais. Vin fruité.
  • au goût et à l’odeur indifféremment :
    • astringent : De goût ou d’odeur âpre.
    • bon : Agréable au goût ou à l’odorat.
  • ou au vin :
    • bouquet : Parfum d’un vin, d’une liqueur.
    • terroir : (spécialt) Sol apte à la culture d’un vin, et (goût de terroir) un goût particulier tenant à la nature du sol où pousse la vigne.
  • ou si un exemple est donné, relatif à l’odeur :
    • frais : « La fraîche odeur d’un bouquet de violettes »
    • subtil : « Parfum subtil, odeur subtile »
  • ou au goût :
    • prononcé : « Ce gâteau a un parfum de vanille prononcé »
  • ou au vin :
    • « Vin épais » / « Vin léger, peu alcoolisé »
    • « Vins fins » /« Grands vins, grands crus » 125 .

Nous obtenons six catégories de termes (voir annexes) que nous analyserons après quelques remarques sur la représentativité des termes (figurée par le signe + dans les trois colonnes).

Notes
123.

Voir en annexes. Nous avons totalisé 208 termes employés en dégustation, sans prétendre à l’exhaustivité.

124.

Il s’agit du dictionnaire Petit Robert (1993), abrégé P.R.

125.

Mis au pluriel, grand antéposé « majoratif qui distingue parmi les autres » (P.R.) et fin qualifient une catégorie commerciale de vins, tandis que Peynaud et Blouin (1996, 179) emploient grand pour qualifier la structure d’un vin et que le lexique définit la finesse comme « une impression synthétique qui englobe la subtilité harmonieuse des arômes et un équilibre gustatif ». Dans le corpus, on ne trouve grand que dans le sens de celui donné par le P.R. : voilà l’Entre-deux-mers c’est pas un grand vin, mais c’est un vin: amusant frais euh acidulé (Vivier 97 n°5, 83).