À propos de la définition des termes d’arômes

En français, les termes empruntés pour dénommer les odeurs ne constituent pas un champ d’odeurs, tel qu’on a pu conceptualiser le champ des couleurs.

Si l’on consulte les définitions du dictionnaire, on constate que, sur les quarante-huit termes d’arômes répertoriés par Hachette, douze 156 seulement ont un trait sémantique spécifiant l’odeur : celle-ci y est nuancée par un superlatif (très / fortement), ou suggérée par l’intermédiaire d’un qualificatif dérivé (odorant / parfumé / aromatique) et même, pour rose, associée à un adjectif subjectif (suave !).

Ces constats, tout comme ceux qui étaient faits à propos des termes qualitatifs 157 , confirment l’aspect subsidiaire du trait odorant dans la lexicographie actuelle : où une forte majorité de termes ne sont pas considérés comme référant à des objets intrinsèquement odorants.

Notes
156.

tandis qu’elle a plus souvent la forme “arôme de x” dans la littérature écrite.

Ce sont : ananas, cannelle, caramel, cassis, chèvrefeuille, civette, géranium, goudron, jasmin, rose, santal, vanille. On peut se demander si c’est la (plus grande) concentration de l’odeur de ces choses qui est remarquable ou si les lexicographes ont décidé librement de mentionner le trait odorant au texte lexicographique.

157.

Chapitre 2.4.3.