2.5.1. Les assertions

Les actes assertifs consistent à apporter une information à propos de l’échantillon d’odeur présenté ou de l’une des phases d’analyse du vin dégusté :

‘« Si le locuteur fait une assertion ou un témoignage, le but de son énonciation est de représenter comme actuel un état de choses et le contenu propositionnel de l’acte de discours [proposition qui représente cet état de choses] est censé correspondre à un état de choses existant (en général indépendamment) dans le monde » (Vanderveken 1988, 108).’

En énonçant :

‘au nez c’est franc c’est:: c’est net (Vinorama n°1, 51),’

le locuteur fait part d’une information à propos de l’état des arômes du vin au premier nez.

De même, l’énoncé de l’arôme en question :

‘du réglisse moi j’ai du réglisse tout d’ suite (Vivier 97 n°7, 265),’

est une assertion dont l’effet d’annonce est sans conteste.

L’assertion prend un caractère moins péremptoire si, par exemple, elle est modalisée par l’expression introductive je trouve :

‘pissenlit moi j’trouve (JJ &Co n°21, 768),’

ou encore par des minimisateurs un peu, un petit peu…

‘un p’tit peu les- la trUffe un p’tit peu la cannelle (Vivier 97 n°6, 131).’