Durant les phases descriptives de l’arôme ou du vin, les changements de sous-thèmes sont nettement repérables, marqués ou par une pause commune durant laquelle chaque participant peut faire sa propre analyse, ou par l’énoncé verbal de ce changement.
Elles ont lieu sous forme de silences, plus fréquents en début de séquence 234 et correspondent au temps d’introspection individuelle. Que le sujet ait à porter à son nez l’échantillon d’arôme lorsque vient son tour, qu’il observe le vin dans son verre, le porte à son nez ou le mette en bouche, sa tâche est d’abord non verbale. Avant qu’aient lieu les premières réactions et la description du produit, ces pauses ont pour effet de ralentir le rythme interlocutif ou de donner place à des échanges métadiscursifs souvent introduits par une question :
‘- y’a combien d’flacons en toutou à des commentaires de situation, parfois sur le mode de l’humour :
‘c’est très marrant ce jeuou encore, uniquement lorsque le vin est identifié préalablement, à des commentaires d’anticipation :
‘qu’est-ce qu’on peut dire déjà on peut dire que 91 c’est une bonne annéeL’énoncé verbal du changement de thème est généralement apporté par un locuteur qui se démarque de ce qui vient d’être dit. L’énoncé accompagné de la forme moi je est le plus efficace. Lors d’une séquence de discrimination d’arôme, c’est une nouvelle proposition avancée par un locuteur :
‘moi j’pense à la cannelleEn dégustation de vin, chaque nouvelle phase est généralement explicitée, le premier locuteur qui l’énonce induit le changement de thème :
‘on a affaire à un vin avec une teinte…Aussi peut être un marqueur de changement de thème. Mais s’il possède couramment un sens additionnel, il aurait plus une valeur distinctive au cours de l’interaction :
‘j’ai un p’tit peu d’torréfaction moi aussi (Vinorama n°1, 52),Figurés dans la transcription par une ligne blanche.