La mise en cause

La proposition initiale est mise en cause lorsque se manifestent le doute ou la surprise chez les interlocuteurs.

  • Le doute est plutôt marqué par un abaissement de l’intensité vocale ou, sous forme non verbale, par une moue des lèvres et / ou l’élévation des sourcils. Il peut être verbalisé, comme le font P et JP :
‘P ça pourrait être de la framboise aussi
JP moi j’crois pas
P j’ pense pas non mais ça penche un peu (JJ & Co n°18, 155),’

ou simplement exprimé par une interjection (ah / ah bon), comme chez P. qui n’a pas encore donné une proposition (mais pense à pamplemousse) :

‘Mg je reste sur mandarine
P. ah bon (Oingt n°25, 41).’
  • La surprise, elle, est marquée par une intonation montante en fin de rhèse :
‘vanille et monoï’ (S.A.V. n°12, 251),
framboise ça’ [avancée du buste et du menton] (S.A.V. n°12, 276).’

Ces deux interventions réactives n’ont pas la même valeur illocutoire : la première ressemble à une demande de confirmation

‘/tu penses vraiment que c’est vanille et monoï ?/ ’

à laquelle d’ailleurs M. répond par oui ; la deuxième est plus orientée vers la réfutation :

‘/je ne crois pas qu’il s’agisse de la framboise/.’