4.2. Analyse d’un deuxième extrait : « finalement il est pas très sec »

Nous analysons un deuxième extrait tiré de la séquence n°2 de l’enregistrement vidéo Vivier 96. C’est le début de la partie pratique d’un cours sur les vins allemands. Le professeur, une femme sommelier (désignée A.) vient de demander à l’un des élèves (désigné E1) de décrire le premier vin identifié au préalable 251 . La caméra est essentiellement fixée sur E1, parfois sur A 252 . Un dialogue entre A. et E1 s’instaure auquel les autres élèves assistent sans trop intervenir.

E1 a décrit d’abord l’aspect visuel puis l’aspect olfactif et s’apprête à aborder la phase gustative de la dégustation. L’extrait choisi débute donc sur la troisième phase de dégustation (l’aspect gustatif) et se termine avec la phase finale (l’impression générale). Au démarrage de la phase gustative, on sait déjà que :

‘il s’agit d’un vin assez clair, très brillant, limpide, d’un jaune soutenu, plus clair au niveau du disque avec un premier nez de pétrole caractéristique de ces types de vins, un peu résiné puis un nez de muscat et de fruits exotiques. ’

D’après ces premières analyses, E1 anticipe sur la perception en bouche :

‘E1 moi j’pense qu’il doit être très sec
A. très sec, bon alors vous allez l’mettre en bouche (Vivier 96 n°2, 45).’

Chaque thème est apporté par la description successive de l’aspect gustatif en trois temps (attaque, milieu, fin) puis de la persistance en bouche. Viennent ensuite l’impression finale et les suggestions de mets suivant ainsi les étapes du protocole de dégustation.

Notes
251.

Un blanc sec : Liebfraumilch troken 1998.

252.

Les autres élèves ont chacun leur verre et dégustent en même temps que A. et E1. Ils sont désignés par E? qui représente un élève non identifiable parmi les autres, faute de données fournies par l’enregistrement.