L’information apportée par la proposition (en séquence de discrimination d’arôme) est une dénomination relative à un référent présent et mono-typé “odeur de X”. Le locuteur doit énoncer un signifiant juste et à propos, or il sait aussi que :
Sa proposition risque donc :
Il propose alors un signifiant en se ménageant (pour se réserver un droit à l’erreur) et en ménageant les autres (pour leur offrir la possibilité de proposer un autre signifiant) :
De cette manière, la proposition initiative est une sorte de déclarative-stimulus en attente d’une réaction et :
‘« sentie comme question (de l’espèce “requête de confirmation”) » 271 ’dans la mesure où :
La sollicitation des autres participants à se positionner par rapport à l’information donnée est si forte qu’elle les amène à interpréter la proposition comme une question fermée 272 .
Malgré tout, la perception de ce référent étant interne, l’information ne peut être entièrement ostensible : l’assertion vanille monoïn’est pas en effet un constat aussi tautologique que dans les cas où la perception est externe (voir supra l’analyse comparative : *je trouve que c’est un vin rouge / je trouve que c’est un vin agréable).
Selon Stati cité par Kerbrat-Orecchioni (1991, 8).
C’est-à-dire une question dont la réponse peut se réduire à oui ou non, la question fermée s’oppose à la question ouverte qui peut être, par exemple : que pouvez-vous dire de cet arôme ? de ce vin ? La question fermée, comme l’assertion, est référentiellement complète (Rémi, 1991, 60). Comme la question rhétorique (est-ce que vous trouvez pas un p’tit côté euh: viandé animal), elle contient le contenu de la réponse.