3.1.3. En dégustation de vin

1°) Durant la phase olfactive 291

C’est souvent la question de la validité du terme évaluatif énoncé qui donne lieu à un éventuel désaccord. Peuvent être mis en cause soit sa conformité à la phase en question soit son degré de pertinence. Par exemple, l’énoncé de tannique qui ne peut être employé pour qualifier le nez, oblige A. à corriger :

‘E. et euh au nez c’est: assez tannique...
A. euh le nez on peut pas dire tannique au nez on peut dire très puissant
E. puissant
A. boisé
E. boisé oui
A. mais c’est la langue qui va nous dire si c’est tannique ou pas après hein donc TRÈS puissant TRÈS boisé (Vivier 97 n°6, 120) 292 .

Dans l’extrait suivant, c’est la valeur informative (donc le degré de pertinence) qui est contestée :

‘M. ... ça a une odeur de blanc typique un peu
C. ah une odeur de blanc typique
M. piquante
C. ça veut pas dire grand chose (S.A.V. n°15, 783).

L’adéquation du terme pourra être non seulement l’objet d’une négociation du signe, mais aussi des places interactionnelles puisque l’un des deux participants en lice abandonne le signifiant qu’il a proposé.

Notes
291.

La phase visuelle (qui précède) ne donne pas lieu à des désaccords patents.

292.

Mais les négociations entre le professeur A. et les élèves ne sont pas systématiquement déclenchées. A. peut “laisser dire” ou corriger plus indirectement en proposant un autre terme, le désaccord, plus subtil, n’entraîne pas de négociations.