L1 peut aussi justifier de lui-même sa proposition et faire valoir la maxime de qualité de sorte que :
‘sa « contribution ne contient autant d’information qu’il est requis » (Grice, 1979, 61). ’Les connecteurs de reformulation les plus repérables sont c’est-à-dire et enfin :
‘[à propos d’un échantillon d’arôme, M. et P. ont d’abord senti banane, D. exprime son désaccord en avançant l’argument : la banane est plus volatile]M. justifie sa perception banane du début, par une auto-reformulation avec le marqueur c’est-à-dire qui permet d’introduire l’explicitation du référent sensoriel. Il semble dans notre corpus qu’il soit presque exclusivement déclencheur d’une auto-reformulation 297 .
Avec enfin, autre marqueur reformulatif, L1 peut modifier ou compléter le contenu propositionnel initial :
‘[lors de la phase d’identification d’un vin à l’aveugle, M. est la première à répondre et pense à un vin de Bourgogne, les autres ne sont pas encore sûrs de leur réponse]Dans sa typologie des énoncés reformulatifs, Rossari définit enfin comme un marqueur de “renonciation”. Ici, M. ne rejette pas l’énoncé initial, mais en rectifie le contenu.
L1 ne renonce pas non plus au contenu du premier énoncé quand sa reformulation introduite par enfin a une fonction conclusive, permettant d’enchaîner soit sur un acte illocutoire soit sur l’acte d’énonciation :
Rossari (1994, 22) considère comme paraphrastiques les marqueurs, c’est-à-dire, autrement dit, en d’autres termes, mais elle ne les aborde pas puisqu’elle n’analyse que les opérations de reformulation non paraphrastique. Nous constatons quant à nous que c’est-à-dire est très employé alors que autrement dit, en d’autres termes n’apparaissent pas et que des locutions comme tu sais / vous savez, cela dit et parce que auraient aussi la fonction d’introduire une reformulation de nature paraphrastique.