Émotions et subjectivité

Le mot juste, l’ « orthonyme » (Rémi-Giraud), n’est pas un but en soi et sa recherche en dégustation ne se détache jamais complètement du caractère émotionnel associé aux fonctions de sentir et de goûter. Rappelons la proximité de localisation du traitement des informations olfactives et de celui des émotions :

‘« Le contenu cognitif de la perception olfactive – l’information que l’odeur représente sur le monde – est intimement lié à une impression de plaisir ou de déplaisir. On ne retrouve pas une telle force émotionnelle intégrée aux sensations que procurent les autres modalités sensorielles, à l’exception du goût » (Holley, 1999, 124). ’

Le sujet dégustateur est réceptif à des stimuli concomitants sensoriels et émotionnels qu’il peut réguler sans les ignorer pour autant et son expression rapporte toujours à la fois les perceptions du moment et le plaisir qui en est provoqué, car :

‘« Même dans un monde où la communication serait parfaite, la transmission des impressions gustatives serait un art inexact... » (Stevenson, 1989, 7).’