ou Vivier 96 et Vivier 97 sont deux enregistrements de janvier 1996 et avril 1997, le premier étant filmé en caméra vidéo et l’autre uniquement pris au magnétophone. Ce sont des cours de dégustation qui se déroulent à l’Institut Paul Bocuse au Château du Vivier près de Lyon et auxquels nous avons pu assister. Ils sont donnés par un sommelier à deux classes d’une vingtaine d’élèves chacune.
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N.B. :
N’ayant distingué que deux parties interlocutoires A. et E., nous pourrions considérer que l’interaction n’est que dyade et la décrire comme telle ; or, l’instance collective E. ne fonctionne pas de manière homogène et finit régulièrement par se scinder, c’est pourquoi nous préférons ici la considérer comme un genre de polylogue (vs. cours magistral).
Le genre est ici particulier : il s’agit d’un cours comprenant une première partie théorique (type cours magistral, non enregistrée) suivie d’une dégustation plus “interactive” où le professeur désigne un élève qui démarre la tâche, à chaque nouveau vin. Le nombre de participants étant beaucoup plus important que pour les autres enregistrements, le système de tours de parole est plus contraignant et le genre “cours” se trouve parfois altéré par deux éléments déviants : 1) l’ensemble des actions à accomplir au sein d’un grand groupe d’élèves et 2) le degré d’attention de certains élèves.
En effet, la bouteille, une fois ouverte par le professeur, doit “circuler” jusqu’au dernier élève en haut de l’amphithéâtre, ce qui provoque un temps de “battement” assez long durant lequel l’atmosphère tend à se relâcher rapidement.
Et, il arrive, notamment en fin de cours, qu’une partie des élèves ne participent plus à la démarche collective et initient des interactions parallèles qu’on ne perçoit à l’enregistrement que sous la forme d’un bruit de fond.
Malgré des efforts initiaux, il n’a pas été possible de différencier les élèves car : 1°) il aurait fallu plusieurs caméras pour couvrir la totalité de la salle et pour prévoir des zooms à chaque changement de locuteur, 2°) les noms des élèves n’étant pas connus, il n’était pas pensable de se repérer à l’aide d’un système de chiffrage par exemple, 3°) le deuxième cours enregistré sur cassette audio ne permet pas de vérifier qui, excepté le professeur, est en train de parler, 4°) certains passages ont été difficiles à transcrire lors des chevauchements de parole (téléscopages fréquents…) ou si l’élève se trouve trop loin du micro.