Notre intérêt pour les objets populaires n’est pas récent et est exacerbé par l’envie de contribuer à leur réhabilitation en posant une nouvelle pierre aux recherches les concernant.
Cette thèse fait suite à deux travaux sur la presse people française 61 , sujet populaire par excellence et qui, à l’inverse de la presse masculine, avait fait l’objet de quelques courts travaux notamment en matière de réception. Ce sujet comportait une histoire relativement importante et une médiatisation qui, au moment de la maîtrise et du DEA, étaient maximales 62 .
Au moment de la recherche d’un sujet de thèse, pendant l’été 1999, venaient d’apparaître sur le marché de la presse française, en l’espace de 3 mois, deux magazines anglo-saxons Men’s Health et FHM, et ce à grand renfort de campagnes publicitaires dans le métro et même sur les tables des terrasses de brasseries. M Magazine avait déjà fait son apparition un an plus tôt, sans bruit mais assurément. De plus, les rumeurs de projets se multipliaient. Ce sujet, émergeant quasiment sous nos yeux et qui nous offrait la possibilité de le voir grandir et se développer jour après jour, comportait toutes les caractéristiques d’un objet que nous affectionnons.
Nous avons consacré notre mémoire de maîtrise de sociologie, à l’université de Tours, à l’analyse sociologique de la presse people en France, puis notre DEA en sciences de l’d’information et de la communication à la réception de cette presse.
Entre 1997 et 1999, les procès se sont multipliés contre la presse people, faisant la une de nombreux quotidiens et le décès de la princesse Diana a engendré de nombreux articles et reportages sur cette presse. Ceci ne signifie pas pour autant que les études ont été faciles à effectuer puisque si de nombreuses informations étaient dévoilées par les quotidiens..., les rédactions étaient fermées à tout chercheur.