III) Quand l’observation se fait participante.

1) Le Magazine de l’Optimum : février-avril 2001

Le rédacteur en chef du magazine de L ’Optimum a accepté de suite, lors du premier entretien en août 2000, notre demande de stage que nous avons fixé, dans un premier temps, pour les mois de février et mars 2001.

Toute l’équipe, composée de 6 personnes à plein temps, m’a reçu dans ses locaux du deuxième étage des Editions Jalou et m’a installé de suite dans le bureau du rédacteur en chef, sur un bureau resté libre. Lieu hautement stratégique, le bureau du rédacteur en chef ! Nous avons donc pu assister, en spectateur privilégié, à toutes les prises de décisions, aux réunions entre collaborateurs, aux présentations de projets de sujets...et ceci avec les commentaires du rédacteur en chef afin de justifier ses choix. C’est dans cette rédaction qui était la première où nous pénétrions dans la cadre d’un stage que nous avons côtoyé les rudiments de la technique de fabrication d’un magazine.

Nous y avons tout d’abord analysé toute la collection, numéro par numéro en joignant ce travail de thèse avec la création d’un répertoire d’articles pour faciliter à la rédaction la recherche des articles déjà effectués. Nous avons aussi photocopié tous les éditoriaux. Puis, en plus du travail d’observation au quotidien de l’élaboration du magazine mais aussi des relations entre les divers membres, nous avons pendant ce stage rédigé, chaque mois, l’agenda du magazine. Ceci nous a permis de nous confronter à la difficulté de l’écriture de synthèse, de la description brève alors que le travail universitaire requiert l’argumentation et non la concision.

Ce stage nous a surtout permis de pouvoir ensuite comparer les méthodes utilisées dans un petit groupe de magazine masculin traditionnel avec celles des grands groupes de nouveaux masculins. En effet, tandis que lors des autres stages, la tâche la plus importante de notre travail universitaire était l’analyse du courrier des lecteurs, chez L’Optimum cette analyse n’a pas eu lieu, faute de courrier des lecteurs. En effet, rares sont les lettres à arriver dans cette rédaction.

Les deux premiers mois, durée initialement impartie pour ce stage, se sont déroulés pendant l’élaboration de mensuels alors que le prochain numéro allait être un bimestriel. Le changement de rythme nous paraissait intéressant à vivre et nous en avons eu la possibilité avec la prolongation d’un mois de ce stage.

Ce stage, en dehors de toutes les connaissances journalistiques et techniques qu’il a pu nous offrir, a été, pour nous, une expérience incomparable en matière de rencontres humaines et culturelles. Stage ponctué d’expositions, de vernissages, de découvertes multiples, il nous a fait vivre avec des journalistes passionnés par leur métier, intéressés par mes recherches et évoluant dans une ambiance alliant le calme dû au nombre restreint de personnel et le bouillonnement au moment notamment des bouclages, à cause de cette même petite équipe.

Le stage au sein de L’Optimum n’a pas servi à la constitution d’un corpus de lettres, par opposition aux autres stages, mais à observer une rédaction française de masculin traditionnel qui servira donc d’étalon de comparaison pour les nouveaux masculins.