IV) Les « nouveaux masculins» : positionnement et identité.

Toutes ces évolutions relatives au quotidien de l’homme ont fourni aux groupes de presse les contenus possibles de leurs futurs magazines et l’internationalisation de la presse a donné à ces groupes les moyens d’investir un pays, vierge de supports médiatiques relatant ces évolutions. Nous avons vu que la France a été presque un des derniers pays européens à voir apparaître une «nouvelle» presse masculine, par opposition à la presse masculine traditionnelle française basée sur le charme ou la mode, qu’elle possède une dizaine d’années de retard sur les pays fondateurs et qu’enfin elle présente des magazines aux contenus différenciés.

Nous avons procédé à un découpage temporel de l’histoire de la «nouvelle» presse masculine : en effet, dans la première partie de cette thèse, nous reviendrons sur l’implantation des titres à partir de la naissance du premier magazine M Magazine (printemps 1998) jusqu’à la fin de l’année 2000 avec l’arrivée de Maximal (novembre 2000). Cette période, qui est celle de la construction du marché, ne couvre que deux années et demi et voit se succéder 4 vagues de nouveaux titres masculins qui vont, chacune à leur tour, engendrer une permutation des positions détenues par ces différents titres sur le marché de la presse masculine française. Nous avons, en revanche, décidé pour l’analyse des formules proposées par chacun des magazines, de prendre leur collection entière entre leur naissance et décembre 2001, afin de proposer une vue d’ensemble de ce qu’est chacun des titres. Quant à la suite de l’histoire de ces titres ( janvier 2001-août 2002), elle sera l’objet de la quatrième et dernière partie de cette thèse, comme un état des lieux de ces titres et du marché plus de trois ans après sa naissance.