b) Une différenciation inter-marchés.

Les nouveaux masculins, dont les sorties ont été accompagnées de nombreux articles qui leur ont apporté une certaine médiatisation, se sont vus attribuer une image jugée faussée par certains membres des rédactions. Lors de la sortie en kiosque de M Magazine en avril 1998, l’hebdomadaire Marianne consacrait un petit article dans lequel le titre était assimilé à la presse féminine : «tous les tropismes de la presse féminine, purement et simplement conjugués au masculin. Il ne manque plus qu’un horoscope et on pourra faire presse commune...» 481 . Mais si les magazines féminins ont milité et militent encore pour les causes féminines en abordant tous les sujets politiques 482 liés aux droits des femmes, à leur liberté... les masculins, au contraire, ne s’intéressent pas à la politique et ne prennent part à aucun combat qui serait connoté masculin : la presse féminine est militante quand la presse masculine ne l’est pas, et cette différence est fondamentale pour les rédactions de masculins.

Notes
481.

Marianne du 30 mars au 5 avril 1998.

482.

Dans La presse « féminine». Fonction idéologique, Anne-marie DARDIGNA montre en 1978 la diversité des sujets de société traités par la presse féminine et l’engagement de celle-ci à côté de toutes les luttes pour améliorer la condition féminine.