b) « Penser local, agir local» pour les magazines français.

M Magazine et Le Magazine de l’Optimumsont les uniques représentants de la presse masculine au sein de leur groupe respectif. Ces magazines ont été créés entièrement et sont produits dans leur totalité sur le sol français : les textes étant écrits pour ces titres et les photographies en majeur partie autoproduites :

En revanche, si le Magazine de L’Optimum ne possède pas, au moment de la gestation de sa ligne rédactionnelle, de modèle au sein de la presse magazine française, ce n’est pas le cas de M Magazine qui, nous l’avons montré, a été en grande partie fondé sur le modèle américain de Men’s Health.

Quand Le Magazine de L’Optimum ( alors appelé L’Officiel Homme) naît en 1977, pour disparaître en 1990 et renaître sous sa forme actuelle en 1996, il est un des titres du groupe Jalou à sortir en kiosque. Suivront Jalouse, Muteen... qui viennent renforcer le pôle féminin mais Le Magazine de L’Optimum reste l’unique représentant de la mode masculine au sein du groupe Jalou. C’est donc une production entièrement française, produite dans sa totalité dans les bureaux parisiens, de l’imagination des sujets à leur réalisation sur le terrain, aux choix des photographies, des vêtements et tests des produits... Toute la fabrication du Magazine de L’Optimum sort des trois bureaux qui constituent la rédaction. Nous verrons que si l’autoproduction peut paraître un choix de production au moindre coût, elle se révèle être en fait, dans le cas de L’Optimum, plus un choix de production de qualité qu’un choix de restriction économique. Outre l’impossibilité de puiser dans des versions étrangères, pourquoi ces rédactions autoproduisent-elles un contenu qui leur revient beaucoup plus cher que si elles avaient recours à des agences ? Ne trouvent-elles pas, en ce mode de production interne, un moyen de personnaliser leur contenu et de se différencier du concurrent le plus direct ?