- Des équipes techniques plus ou moins étoffées.

Si toutes les rédactions disposent d’un directeur artistique, de maquettistes et d’iconographes ( c’est le cas du Magazine de l’Optimum qui montre là aussi la polyvalence de son personnel 718 ), certaines s’entourent de personnels supplémentaires. Ce sont par exemple un directeur de la création chez Men’s Health qui a pour but de gérer l’ensemble du pôle artistique. Si la création du magazine Men’s Health en France ne nécessite pas un pôle artistique plus développé en personnel, c’est notamment du fait des reprises importantes en photographies et en mise en page dans les versions étrangères. La mise en page, les couvertures, les photographies et la structure de Men’s Health étant les mêmes à travers le monde, le travail des directions artistiques de chaque version dont les recherches de photographies illustrant les articles sont limitées et facilitées. Il reste le travail de la mise en page mais qui obéit aux règles internationales et strictes décidées par le groupe Rodale.

En revanche, chez M Magazine comme chez FHM, les pôles artistiques sont plus fournis en personnel : 5 membres dans chaque rédaction. Chez FHM, le directeur artistique (ancien directeur artistique de Men’s Health) est secondé par deux rédacteurs graphiques (auxquels s’applique une hiérarchie : premier rédacteur graphique et second rédacteur graphique) qui se partagent le mise en page, la mise en illustration 719 … à partir des photos d’archives issues de la base de données Emap, des achats en agence ou des autoproductions de la rédaction. C’est la même organisation de la production technique chez M Magazine, hormis la hiérarchie : chez M Magazine, il y a deux maquettistes et non pas un premier maquettiste et un second maquettiste. Deux personnes sont chargées soit de produire les photographies, soit de les acheter auprès des diverses agences de photographies (Sygma, Sipa Press, Gamma… ).

On retrouve dans l’organisation des pôles techniques des rédactions de presse masculine, une organisation identique à celle des pôles rédactionnels ; les rédactions possédant peu de personnel, disposent de pôles techniques restreints alors qu’ils doivent produire un taux élevé de photographies et effectuer la mise en page alors que les rédactions plus importantes comme FHM et M Magazine produisent un taux aussi élevé avec plus de personnes. Seul Men’s Health possède un pôle peu développé en accord avec un taux de production très faible qui nécessite peu de travail. C’est en accord avec un mode de production qui laisse une place importante ou non à l’autoproduction que les rédactions disposent de pôles techniques plus ou moins fournis. Seul Le Magazine de l’Optimum continue à produire au maximum, avec un personnel restreint.

Outre le mode de production, c’est donc le budget qui chez L’Optimum est à l’origine de la constitution de la rédaction. Ces budgets qui offrent aux diverses rédactions des moyens de fonctionnement disparates, permettent aux plus riches d’entre elles, de décharger les journalistes, des soucis du fonctionnement quotidien de la rédaction.

Notes
718.

C’est donc entre ces trois personnes que s’effectuent les recherches de photos, les rencontres avec les nouveaux photographes, la logistique des séances de pose, les choix de photos, la mise en page du magazine, les retouches photos... Toutes ces décisions sont prises en accord avec le rédacteur en chef, mais aussi en liaison avec les autres membres de la rédaction.

719.

Les illustrations quant à elles voient le jour dans un bureau séparé de la salle de rédaction (nous verrons dans l’analyse des plans des différentes rédactions que seules FHM et M Magazine disposent de services photos géographiquement séparés des directions artistiques)