b) Une presse masculine hétérosexuelle qui nie une partie de son lectorat.

Nous avons abordé dans les facteurs sociologiques facilitant l’implantation de la presse masculine en France, l’hypothèse de l’influence de la presse homosexuelle. En effet, même si la sexualité des lecteurs est confidentielle, certains lecteurs en écrivant aux rédactions donnent une indication sur leurs préférences sexuelles, informant ainsi les magazines de la présence parmi le lectorat d’une partie de la communauté homosexuelle. Or, la nouvelle presse masculine se présence comme une presse hétérosexuelle et offre des contenus hétérocentrés, tout en abordant, à des degrés divers qui oscillent entre la négation et la caricature, l’univers de la communauté gay. Mais, pour la presse homosexuelle, comme nous l’avons montré dans la première partie de cette thèse, la nouvelle presse masculine ne serait pas aussi hétérosexuelle qu’elle le déclare.