II) Les lecteurs au sein des magazines.

Afin de rendre leurs contenus plus vivants, plus près de la réalité quotidienne des lecteurs et plus proches de leurs aspirations, les rédactions de la nouvelle presse masculine ont misé sur l’interactivité entre les magazines et les lecteurs, impliquant ces derniers dans la fabrication des numéros. En faisant des hommes et des femmes qui les lisent les témoins privilégiés dans ces publications, les groupes de presse ont trouvé un moyen de coller au plus près aux attentes de leurs lecteurs et de les fidéliser créant ainsi un lien privilégié fait de confiance et de confidences. Cette interactivité est présente dans tous les magazines de la nouvelle presse masculine, notamment sous la forme du courrier des lecteurs, elle est, en revanche, absente de certains titres de la presse masculine traditionnelle : en effet, Le Magazine de l’Optimum ne fait jamais appel à ses lecteurs, c’est aussi pour cette raison que le courrier qu’il peut recevoir de ses lecteurs est maigre et uniquement en cas de désaccord profond avec un article, de prise de position ou de félicitations. Comment les rédactions gèrent-elles dans leurs pages ce rapport étroit avec le lecteur ? Comment ce rapport étroit a-t-il pu avoir lieu alors que la presse masculine traditionnelle a instauré un rapport plus distant avec ses lecteurs ? En quoi le contrat de lecture des magazines de la nouvelle presse masculine incite-t-il les lecteurs à intervenir dans la construction du contenu ?