II) Une réponse personnelle plutôt que sa publication.

Le courrier est porteur de peu d’indications quant aux conditions de son écriture et de la lecture des magazines tandis que s’y multiplient les indications sur le mode de réponse souhaité. Soucieux de la préservation de la confidentialité de la question et demande (surtout quand ce sont des demandes relatives au sexe ou des questions en relation avec certaines parties du corps, qui restent taboues), les épistoliers utilisent deux manières d’aborder le respect de la confidence par le magazine : en envoyant les lettres anonymement avec le risque de ne jamais se voir répondre, ou en énonçant clairement la manière dont le magazine doit répondre à la demande ; cette énonciation qui se fait de manière précise, trouve place dans les ultimes mots des lettres, principalement dans les post-scriptum qui, détachés du corps de la demande, sont le lieu d’une attention particulière de la part du lecteur de la lettre. Certains thèmes abordés dans le courrier envoyé à la nouvelle presse masculine seraient-ils plus tabous que d’autres et difficiles à assumer personnellement ? Les épistoliers argumentent-ils leur demande d’anonymat  mais aussi leur refus de la publication de leur lettre au profit d’une réponse personnelle, pour laquelle ils joignent à leur courrier des enveloppes de réponse ?