I) La structuration régulière du corps des lettres.

Si les épistoliers, comme nous l’avons montré, ne respectent pas les codes de la présentation épistolaire traditionnelle, en omettant de donner une adresse, en écrivant celle-ci à la fin, au milieu de la page, en écrivant dans tous les sens, de toutes les couleurs…, en revanche, ils respectent, dans la majorité, la structure de base de la lettre, à savoir, un en-tête, un corps de lettre dans lequel la présentation de soi, la présentation du problème et la formulation de la demande se succèdent, le tout encadré de formules de politesse simples et non pas celles que la tradition épistolaire impose et de signatures porteuses de l’attachement du locuteur au magazine. Les lecteurs personnalisent cette structure générale des lettres de pièces jointes montrant l’attachement qu’ils portent au magazine (les dessins laudatifs) et des connaissances dont ils pensent ces derniers porteurs (les doubles de diagnostics et les radiographies médicales) ainsi que de petites formules personnelles énonçant le rapport étroit entretenu avec le magazine et de titre à la lettre, donnant ainsi au lecteur un aperçu de la teneur du courrier.