a) Un magazine qui évolue pour renouveler son lectorat et rester leader.

En arrivant dans la rédaction début septembre 2001, nous avons participé à la conférence de rédaction, dans laquelle le rédacteur en chef (qui depuis a changé) a tout d’abord présenté les chiffres de la première enquête AEPM où figure FHM. En évoquant les 134 000 exemplaires d’avril, les 133 000 exemplaires de mai, les 187 000 de juin, il félicita l’équipe pour son travail, tout en les informant de la baisse des ventes pour le numéro de juillet (120 000). Si les ventes sont pour certains numéros élevées, elles sont certains mois beaucoup plus basses et en dent de scie. C’est pourquoi le magazine se trouvait alors devant la nécessité d’établir des rubriques afin de fidéliser son lectorat. N’étant pas jusqu’alors une lecture assise sur l’actualité, la lecture de FHM était donc une lecture de divertissement différable dans le temps et qui nécessitait un ancrage dans cette actualité. C’est ainsi qu’en septembre 2001, l’équipe de FHM a commencé à travailler une nouvelle structure du magazine. En faisant débuter le magazine par la rubrique «la lune», et par celle du courrier, la rédaction l’ouvre par la rubrique la plus convoitée par les lecteurs et la plus suivie. Elle décide aussi de ramener dès les premières pages les portraits de filles sexy qui sont en grande partie la source des ventes et de multiplier les petits articles liés à l’actualité (produits de consommation, revue de presse, étudiante du mois, ville du mois…). Si la rédaction choisit de faire débuter le magazine par les rubriques les plus attractives, elle n’en oublie pas pour autant les rubriques traditionnelles de FHM sur lesquelles est fondée son identité : certaines rubriques telles que Sex Questions ont été créées en même temps que le magazine. Outre la réorganisation du fond, la rédaction s’est attachée à faire évoluer la forme du magazine en diminuant le recours aux images décalées pour illustrer certains articles, en évitant le foisonnement des couleurs… C’est vers un FHM plus structuré, dans lequel les lecteurs se reconnaissent de suite au travers des rubriques mensuelles les impliquant, via l’interactivité, que tend le magazine depuis l’automne 2001 ; cette réorganisation semble ravir les lecteurs qui, selon le directeur d’édition a vu ses ventes augmenter en 2001 de 4 à 5 % par rapport à 2000, de 5 à 6 % depuis le début de l’année 2002. Il n’empêche que les chiffres officiels de l’OJD pour la période 2001-2002 montrent une baisse de des ventes de Men’s Health. C’est donc un magazine qui, contrairement à la nouvelle presse masculine spécialisée en perte de vitesse, a trouvé sa vitesse de croisière et augmente régulièrement le nombre de ses lecteurs, renouvelant ainsi un lectorat actif pourvoyeur d’articles étant les matériaux du renouvellement.