a) Un magazine qui a trouvé sa vitesse de croisière.

Depuis sa renaissance en 1996, et surtout depuis 1999, le magazine de mode connaît une croissance de ces chiffres de diffusion.

Nous avions laissé le rédacteur du magazine «fier» de L’Optimum en août 2000, nous l’avons retrouvé «ravi» deux ans plus tard. En effet, les chiffres d’audience augmentent sensiblement tous les ans, gagnant ainsi en notoriété et en reconnaissance médiatique, ce qui a longtemps fait défaut à L’Optimum : il est courant que certains articles et particulièrement les articles politiques soient cités en référence dans les revues de presse : «au niveau de l’audience, la notoriété progresse, on est ravi, c’est le point positif. En 2 ans, l’Optimum a une super côte par rapport à tout un tas de milieux, en ce qui concerne le lectorat certainement, c’est un milieu qui ne se limite pas simplement à des passionnés de mode et puis surtout au niveau de tous les univers journalistiques (…) On a un press-book, on est invité de plus en plus souvent dans les émissions, on est repris de plus en plus souvent et de mieux en mieux, notamment sur la politique au regard de 2002, grosse actualité politique, donc forcément ça peut paraître facile de rebondit sur une grosse année politique mais c’est très délicat pour un magazine comme nous parce qu’il y a beaucoup de magazines dont c’est la vocation et qui ont déserté pendant deux ans et forcément avec les échéances qu’on a eu, c’était bourré de monde et on arrive à tirer notre épingle du jeu et le coup Le Pen nous a fait du bien» 920 . Pour lui, c’est un travail journalistique qui est reconnu par les lecteurs, et ce dans tous les domaines qui, au fil des années, sont devenus les domaines de prédilection du magazine, même si ce dernier demeure avant tout un magazine de mode et de luxe : «ce qui est littérature, cinéma, sport, musique, on était déjà fort, le sport, on devient bon, la littérature très bons et le gros truc c’est ce qui est société, à commencer par la politique où on est très fort, sincèrement pour un magazine dont ce n’est pas à priori la vocation, je pense qu’on est en train de prouver qu’on peut très bien parler de mode, de luxe, d’un univers «superflu» sans être totalement débiles, enfermés dans un vas clos. On fait du vrai journalisme, on le revendique comme tel, autant en politique, qu’en business, qu’en voyage» 921 . L’équipe de L’Optimum reste donc attachée à son mode de travail qui tout en restant fondé sur l’autoproduction, a été facilité par certains investissements techniques : Internet, un nouveau mode d’envoi des textes à la gravure… ce qui pour le rédacteur en chef est «une petite révolution».

C’est donc la même équipe, en dehors de la direction artistique, que celle que nous avons côtoyée pendant nos trois mois de stage, la même qui, depuis l996 fait le Magazine de L’Optimum, qui l’a vu grandir de ses débuts dans un petit bureau de Clichy, à ceux du centre de Paris, jusqu’à ceux aujourd’hui de sa version moscovite.

Notes
920.

Ibid. Nous avons abordé le «coup Le Pen» dans l’analyse des éditoriaux politiques.

921.

Ibid.