d) La Postille

Le principal ouvrage scripturaire de Hugues est la Postille (Postillae in Bibliam), son commentaire biblique, qui a connu un grand succès tout au long du Moyen Age. Malgré les rares critiques formulées par les contemporains de Hugues, ce commentaire a bénéficié d’une large approbation au XIIIe siècle, considéré comme une entreprise réussie. Dans sa Chronique composée en 1305, Bernard Gui fait mention de Hugues de Saint-Cher. En traitant des postilles, Bernard les qualifie de « très utiles […] dans lesquelles plus tard beaucoup ont puisé ». 126 Le propos de ce dominicain de grande renommée reflète le jugement que les litterati ont porté à l’égard de ce commentaire. Le même jugement positif peut être saisi dans l’avis favorable de Frédéric Hurter qui a constaté que les postilles en question sont « piae, solidae et breves ». 127

Notes
126.

« Frater Hugo de Sancto Theodorico, diocesis Viennensis, sancte romane ecclesie tituli sancte Sabine presbyter cardinalis. Qui tractatus et libros et postillas fecit valde utiles super singulos libros scripture sacre, ubi postmodum multi huaserunt… » (Stephanus de Salaniaco et Bernardus Guidonis, De quatuor in quibus Deus praedicatorum ordinem insignivit, In. Th. Kaeppeli (ed), Momumenta Ordinis Fratrum Praedicatorum Historica, vol. XXII, Romae, 1949, p. 31.

127.

Dictionnaire de Spiritualité, op. cit. t. 2. 1906, col. 341