III. Les riches et les pauvres

Nous avons adopté cette classification principalement à cause de la fréquence constatée des références qu’y fait Hugues de Saint-Cher. Or, comment comprendre cette fréquence ? En effet, tout se passe comme si sa démarche personnelle de religieux voué à la pauvreté “ mendiante ” aiguisait sa sensibilité à un mode de discrimination produit par la possession et l’usage des biens, tandis que son objectif d’enseignement moral trouve dans cette même distinction un point d’appui concret et efficace. La distinction majeure qui ressort de l’analyse et qui construit notre développement est l’opposition de catégories morales : riche et pécheur, pauvre et vertueux.