II. Principes d’édition

La transcription sera effectuée à partir de Pm (Mazarine 1026), et corrigé par P2 (Paris, lat. 15946). Dans les cas où la collation des deux manuscrits ne permet pas d’établir un texte correct, nous avons recours à P1 (Paris, lat. 3498).

La transcription est effectuée conformément à l’orthographe de Pm. Par exemple, nous écrivons systématiquement ‘set’ au lieu de ‘sed’, et nous ne corrigeons pas l’hapax ‘capud’ en face des autres occurrences ‘caput’. Les variantes orthographiques de P2 ne sont signalées pour leur part que dans la mesure où elles sont significatives. Quant aux capitales et à la ponctuation, nous avons appliquons les usages modernes.

De même, nous avons reproduit l’articulation (structure, division, paragraphe) de Pm. Si nous nous en écartons, nous l’indiquons en note infrapaginale. De fait, il arrive que la limite des sermons varie d’un manuscrit à l’autre. Dans ce cas, nous nous sommes efforcé de respecter la notation de Schneyer (établie d’après P2) tout en signalant la divergence de Pm.

Les lacunes du texte de Pm sont complétées par P2. Les termes ainsi introduits figurent entre parenthèses. Les lacunes de P2 sont signalées en note infrapaginale.

En règle générale, toutes les variantes significatives sont notées dans la transcription, y compris les variantes minimes du type ‘notandum est quod’ pour ‘nota quod’. En revanche, nous n’indiquons pas les variantes insignifiantes. Ainsi de ‘notandum quod’ pour ‘notandum est quod’ (ou ‘sciendum quod’ pour ‘sciendum est quod’), car la présence ou l’absence du verbe ‘être’ n’affecte nullement le sens.  

Les citations scripturaires littéraires sont transcrites en italique, tandis que les citations d'autorités sont marquées par des guillemets.

Les citations d’autorités sont de longueur variable dans les deux manuscrits: en général, Pm cite plus brièvement les autorités scripturaires que P2. Nous ne signalons pas ces différences dans la transcription : nous adoptons la version de Pm.

Lorsque la citation biblique de Pm est tellement raccourcie que cela affecte la compréhension de celle-ci et/ou du texte du sermon, elle est complétée (entre parenthèses) par la leçon de la Vulgate. 1115 Rappelons cependant que ces rajouts n’ont rien de systématique : ils sont effectués en fonction de l’intelligibilité du texte, afin de permettre une meilleure compréhension.

Seules sont marquées les erreurs commises dans Pm. Les citations scripturaires erronées dans P2 ne sont indiquées que lorsqu’elles proposent un texte fondamentalement différent. Nous avons adopté cette solution pour ne pas alourdir l’apparat critique. Notons en revanche que les références incorrectes aux livres et aux chapitres bibliques sont toujours corrigées et marquées, dans le cas des deux manuscrits.

Si les erreurs de Pm sont significatives, le texte de la Vulgate est cité en note infrapaginale entre guillemets et suivi par : (vulg). Si la référence de l’autorité biblique citée par Pm n’est pas exacte, nous la précisons de la manière suivante : (vulg : livre, chapitre, verset).

Les différences minimes entre Pm et la Vulgate, du type ‘quia’ au lieu de ‘quod’, ne sont pas marquées.

De même, ne sont pas signalées les modifications minimes par rapport au texte de la Vulgate lorsque Pm et P2 s’accordent. Ainsi, dans le sermon 62,3 Pm et P2 donnent « Dedi ei fructum », tandis que le texte exact de Osée (II. 8) porte « Dedi eis fructum. » Ce type de menues modifications simultanées face au texte de la Vulgate ne sera pas signalé.

Les annotations sont de trois types : les variantes textuelles, les citations et les réminiscences scripturaires, et les notes explicatives. Pour des raisons techniques, nous n’établissons aucune distinction entre ces trois types d’annotations.

add. addit, addunt ms. codex manuscriptus
corr. corrigit, corrigunt om. omittit, omittunt
inv. invertit, invertunt rep. repetit, repetunt
lac. lacuna Ra, rb recto col. 1. recto col. 2
lin. linea va, vb verso col. 1, verso col. 2
marg. in margine
Notes
1115.

Biblia Sacra juxta Vulgatae, Paris, 1887.