2 - Jean-Baptiste Say et l'école libérale française.

Si on reprend les critères énoncés par Adolphe Blanqui pour caractériser le courant libéral, on peut dire que les auteurs qui le représentent ont en commun de se référer aux mécanismes du marché, de s'opposer à l'intervention de l'Etat dans le fonctionnement de l'économie : ils seraient, à cette époque, d'accord avec Malthus dont les propositions focalisent le débat d'économie politique, pour dire qu'une situation saine de l'économie nécessiterait l'abrogation des lois sur les pauvres qui les désincite à travailler. Nous voyons que dans l'esprit des économistes du XIXe siècle, ce sont les libéraux individualistes du siècle précédent dont parle S. Meyssonnier, qui apparaissent comme les héritiers naturels du courant libéral. Au premier rang de ceux-ci, on trouve J.-B. Say.