Il est vrai, reconnaît Olinde Rodrigues, que sous l'effet de l'action financière de Law, le taux d'intérêt a beaucoup baissé. Pour lui cependant, cette baisse ne résulte pas d'une saine conception de l'activité économique et elle ne peut, dans les conditions où elle est réalisée, avoir des conséquences positives sur cette même activité.
La baisse du "taux d'intérêt [qui] dans les prêts sur hypothèques, tomba jusqu'à 1 ¼ pour cent" 475 est le résultat d'une spéculation effrénée mise à profit par des joueurs attirés par l'espoir d'un gain rapide, et non par des industriels désireux de promouvoir la création de richesses : "cette baisse qui peut être le triomphe de Law et justifier sa théorie du crédit, s'explique naturellement comme le résultat d'un agiotage sans borne" 476 : dans l'espoir de réaliser des gains spéculatifs, "les joueurs empruntent très cher et prêtent très bon marché" 477 .
Pour Rodrigues, en outre, cette baisse du taux d'intérêt est totalement factice : elle découle, de manière mécanique de la hausse des titres émis puisque les actions, remarque-t-il, "étaient successivement montées à 10 000 livres et enfin jusqu'à 20 000 livres, au commencement de décembre [1719]" 478 .
Ibid.p. 17.
Ibid.
Ibid.
Ibid.