d - Référence à une théorie du circuit.

La banque centrale pourvoit l'économie en liquidité, elle rend possible l'activité de l'ensemble des institutions financières et assure en même temps le règlement des transactions : le montant des crédits distribués est une variable déterminante du niveau des transactions. Nous sommes clairement dans la configuration d'une théorie monétaire du circuit.

Dans ces conditions il faut favoriser le rôle des banques qui jouent un rôle d'intermédiaire entre tous les acteurs participant au circuit. Grâce à elles les transactions sont de plus en plus importantes, le capital monétaire trouve des opportunités d'affectation de plus en plus nombreuses et la thésaurisation à l'inverse régresse très vite : "les sacs [de billets] et les piles [de pièces] enfouis chez les thésauriseurs [sont] chaque jour moins nombreux" 1072 .

Mais trop de contraintes qu'il faut supprimer pèsent encore sur l'activité des banques et limitent leur efficacité. O. Rodrigues formule toujours les anciennes revendications des saint-simoniens visant à élargir le champ d'action de la banque pour accélérer la circulation : émettre des petites coupures en particulier, car "les billets ne peuvent [alors encore] tenir lieu d'appoints au-dessous de 100 francs" 1073 ; accroître la durée de remboursement des escomptes car l'échéance légale de 90 jours empêche "une partie des engagements commerciaux" 1074 de se concrétiser ; supprimer l'obligation pour la Banque de France de "conserver inactive une réserve métallique […] considérable" 1075 .

Notes
1072.

Ibid., p. 10.

1073.

Ibid., p. 13.

1074.

Ibid.

1075.

Ibid.