Après un premier bouleversement induit par le licenciement de A. L., l’association S.R.G. dut se trouver une nouvelle orientation suite à la disparition du C.N.A.C. qui la rend totalement indépendante.
Cette phase a démarré par l’invitation, le 30 juin 2000, de tous les sites pour qu’ils décident de leur avenir. Cette assemblée générale a vu la participation de 19 représentants de sites seulement, et de B. S. qui a été acceptée comme adhérente – en tant que personne physique, cooptée par les S.R.G. . Cette réunion qui a eu lieu à Paris avait pour objectif d’effectuer un état des lieux, de lancer une réflexion sur l’orientation que doit se choisir l’association des S.R.G. et de réviser les statuts. Ainsi, un premier constat a été fait sur le manque de reconnaissance du label S.R.G. En effet, tous les représentants de sites sont conscients que le label n’est pas connu du public.
B. S. a pu apporter son expérience et ses connaissances puisqu’elle s’est souvent déplacée sur les sites et qu’elle a été en contact avec chacun d’entre eux. Elle donna ainsi son avis sur les nouvelles candidatures. En effet, elle souligne que beaucoup d’erreurs ont été commises lors de la sélection initiale qui s’est faite en 3 mois, ce qui a demandé une période de 2 ans pour cerner les partenaires locaux. Depuis, avec la commission d’admission, les candidatures ont été longuement étudiées. Un nouveau critère est aujourd’hui nécessaire pour les sites : posséder une structure locale pour animer ce label En cette période de reconstruction, elle suggéra qu’avant d’aller chercher à s’étendre à l’extérieur, il serait préférable de resserrer les liens à l’intérieur.
A cette occasion, quatre groupes de travail se sont mis en place, réunissant des membres volontaires 2 à 3 fois par an, autour des thèmes : les salons inter-sites et multi-latérales ; Communication Edition ; Commission de labellisation ; animation (interne). Depuis mars 2000 des membres actifs se réunissaient, qui ont provoqué la rencontre : J. J. (Billom), C. R. (Saint-Nectaire), D. P. (Maroilles), C. B. (Méréville), C. T (Flavigny), P. R. (Domfront), Ch. P. (Guérande).
Les groupes de travail se sont constitués et le conseil d’administration a été élu. Un long débat s’est alors engagé pour décider de l’orientation à prendre et des actions à mener. Le débat fut plutôt animé entre ceux qui suggéraient un passage obligé par Paris pour être reconnu et ceux qui le refusaient et voulaient garder leur rôle local. Entre grosses actions marketing (avec gros budget) et développement des petites actions régulières comme les salons, les partis s’opposèrent. A l’issue de l’assemblée, il fut décidé de ne pas se précipiter et de définir une orientation qui profiterait à l’ensemble des S.R.G.
L’association est aujourd’hui en plein essor et elle est entrée dans la phase active de la réalisation des projets. Elle se trouve encore dans une situation de transformation puisqu’à terme, le label S.R.G. devrait donner lieu à la mise en place d’un réseau de ‘«’ ‘ Musées et Maisons du Goût »’ et de ‘«’ ‘ Paysages du Goût’ » sous l’impulsion des ministères de tutelle (de la culture pour les premiers, de l’environnement pour les seconds). Le ministère de l’agriculture, quant à lui, est sensible à la définition de sites européens et le ministère du tourisme souhaite renforcer les liens avec les Maisons de France.
Huit actions de communication sont privilégiées pour l’année 2002 : le développement du site internet ; le renforcement du partenariat avec la Semaine du Goût ; la participation à la réalisation de documentaires, ‘«’ ‘ Parfums de terroir’ » diffusés à partir de l’automne 2002 ; la mise en marché de séjours dégustation ; le développement d’animations tels que les Salons Sites remarquables du goût ou des repas ; la mise en réseau des maisons et des musées du goût ; la mise en place d’expertises et de formations sur les S.R.G., ces dernières visant à renforcer la compétence des guides des Musées et des équipes d’accueil des Offices du tourisme ; le fonctionnement de la commission d’adhésion.
De nouvelles demandes d’adhésion sont étudiées par une commission composée des représentants du Ministère de l’Agriculture, du Secrétariat d’Etat au tourisme, du Ministère de la Culture, du Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement et de l’association des S.R.G.. Quatre critères sont observés : ‘«’ ‘ l’existence d’un ou plusieurs produits (…), ’ ‘«’ ‘ la présence d’un patrimoine à l’esthétique exceptionnelle (…)’ », ‘«’ ‘ la possibilité d’un accueil touristique »’ et, nouveau critère : ‘«’ ‘ l’organisation des acteurs autour du S.R.G. »’ 30 , qui devra se constituer en association loi 1901. Les prétendants doivent justifier l’existence de ces paramètres par la réalisation de photographies et de dossiers. Ils pourront aussi être légitimés par des références à l’Inventaire du patrimoine culinaire, par des classements architecturaux… Le site doit ainsi montrer qu’il est inscrit dans une démarche de valorisation, mais aussi qu’il possède différents atouts touristiques. Des visites sont réalisés sur les sites retenus, prévoyant la rencontre des représentants des D.R.A.F., D.R.A.C. et D.I.R.E.N. 31 , d’un membre de l’association S.R.G. et de la chef de projet.
source : site internet, www.sitesremarquablesdugout.fr.
D.R.A.F. = Direction régionale de l’agriculteur et de la forêt ; D.R.A.C. = Direction régionale des affaires culturelles ; D.I.R.E.N.= Direction régional à l’environnement.