3.2.3. Les rencontres entre les sites et le C.N.A.C.

Outre l’étude de chaque site, effectuée de manière indépendante, il était également essentiel que je rencontre le C.N.A.C., ses représentants, pour enregistrer les rapports qu’il entretient avec les S.R.G. . Afin d’observer la démarche de labellisation, il s’imposait de prendre en compte la dynamique de groupe créée par l’association des S.R.G., d’appréhender les liens qu’elle entretient avec le C.N.A.C. et de saisir l’influence de celui-ci. Dans le cadre d’une marque collective, le processus de valorisation peut se développer sur un site isolé, mais il trouve un nouvel enjeu dans un contexte plus large. Chaque site perçoit son propre intérêt. L’adhésion de chacun permet d’accroître le rôle du label, qui s’inscrit dans une démarche promotionnelle.

Les rencontres directes avec le C.N.A.C. n’ont pas été très simples car je n’ai pas ressenti un accueil très enthousiaste. Je fus présentée au C.N.A.C. en mars 1998, en accompagnant l’assistant technique de l’Office de Tourisme de Louhans à une réunion des sites, à Paris, avec l’accord du maire qui avait annoncé ma présence par courrier. Après avoir essayé de m’interdire l’entrée, les membres du C.N.A.C. ne souhaitèrent pas s’entretenir avec moi. Seule une secrétaire licenciée peu, avant A. L., m’apporta quelques informations et plus tard, lorsque je la recontactai, elle m’envoya quelques documents (concernant le statut du C.N.A.C., le questionnaire envoyé aux sites, le guide méthodologique de mise en valeur touristique des sites). Par la suite, mes rapports avec le C.N.A.C. bien qu’étant très distants – on me tenait à distance – et très brefs furent plus fructueux. Je compris qu’en raison de problèmes bien plus importants qui ont encore compliqué la situation, je n’entrais pas dans les préoccupations premières du C.N.A.C. .

Je me rendis plusieurs fois à Paris lors des assemblées de l’association S.R.G. dont celle du 30 juin 2000 qui officialisa la disparition du C.N.A.C. et le nouveau départ de l’association des S.R.G. . Quelques sites seulement se rendaient à ces assemblées. Je ne faisais qu’observer le déroulement de ces réunions et je discutais individuellement avec les représentants des sites avant et après la réunion généralement suivie d’un buffet. Les sites m’acceptèrent sans mal et ce n’est que le 30 juin qu’on me demanda de sortir pour décider ‘«’ ‘ en privé’ » des orientations prioritaires à prendre.

J’assistai également à la remise officielle des panneaux aux Quatre Glorieuses qui se déroula en décembre 1999 à Bourg-en-Bresse. Devant un auditoire essentiellement composé d’élus, B.S., directrice du C.N.A.C. rappela les objectifs des S.R.G. épaulée par les représentants des sites de Saint-Christophe-en-Brionnais et de Château-Chalon qui étaient venus partager leur expérience. Les représentants des Quatre Glorieuses, dont Louhans qui avait déjà expérimenté la démarche, annoncèrent les attentes qu’ils avaient par rapport à ce label. Je pus les rencontrer brièvement après. Je me rendis également au Salon S.R.G. de Billom qui me permit de rencontrer une trentaine de sites et d’observer une nouvelle dynamique. Y ayant passé tout le week-end et connaissant déjà quelques représentants de sites, je me fis plutôt bien accepter par les sites. Je fus également invitée au repas réservé aux S.R.G., suivi d’une soirée karaoké.

Ce fut plus difficile d’aborder les visiteurs car la foule était très dense, chacun voulait s’approcher des stands, et la configuration du chapiteau ne permettait pas de stationner sans encombrer le passage.