Le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais, bien que particulier, donne une bonne représentation de la vente de bétail vif. Saint-Christophe-en-Brionnais, qui compte environ six-cent âmes, accueille ainsi chaque jeudi un marché aux bestiaux important, renommé auprès du grand public et reconnu par le milieu professionnel. Sa renommée vient d’une part de sa position géographique, puisqu’il se trouve près du berceau reconnu de la race charolaise (le petit village d’Oyé) et de son ancienneté, son origine étant située au Xe ou XIe siècle 127 . Ces deux facteurs semblent ainsi par eux-mêmes garantir une certaine qualité. Aujourd’hui, le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais est présenté comme le premier marché de race charolaise et comme le cinquième marché national par le nombre de bovins. C’est aussi le seul marché en France à présenter des animaux avec la boucle ‘«’ ‘ bleu, blanc, rouge’ » (visualisation des animaux sous label rouge).
L’ampleur de cette renommée pourrait surprendre lorsque l’on découvre Saint-Christophe-en-Brionnais, au croisement de deux départementales, isolé dans le bocage du Brionnais, alors que Charolles, ville située à 30 kms, qui vend des bovins vifs aussi, est placée sur un axe routier important reliant Mâcon à Paray-le-Monial. Bien qu’elle ne soit pas reconnue, il semble exister une concurrence entre Saint-Christophe-en-Brionnais et Charolles pour faire valoir leur rôle dans l’histoire et l’économie de l’élevage charolais. La renommée du site est reconnue par les négociants qui l’apprécient pour son importance quantitative et pour sa qualité des bêtes ‘(’ ‘«’ ‘ elles sont meilleures qu’à Charolles’ ») et par les visiteurs pour son ‘«’ ‘ originalité’ » et sa ‘«’ ‘ typicité’ ». Depuis quelques mois pourtant, le poids de cette renommée ne suffit plus pour garder les marchands qui lui préfèrent d’autres marchés comme ceux de Charolles et de Bourg-en-Bresse.
Un musée du demi-millénaire a été créé à Saint-Christophe-en-Brionnais en 1988, qui tient lieu d’Office de Tourisme.