3.1.2.2. Place du produit sur le marché

Louhans, Sarlat, Lalbenque et Amiens laissent encore une large place aux productions artisanales et agricoles (fruits, légumes, pâtisseries, fromages, charcuterie, conserves…), représentatives de la région. Ainsi, Louhans situé au cœur de l’appellation de Bresse a un marché hebdomadaire réservé au domaine agricole, en prolongement du marché de centre ville où sont exposés produits alimentaires et manufacturés. Sur le marché agricole on trouve du matériel agricole ou participant au confort de la ferme (vérandas…), ainsi que des lapins, des volailles (pas toutes de Bresse), des canards, des poussins d’un jour (permettant de faire une volaille A.O.C.), des chèvres et, depuis peu, des chiots. Le règlement est quasiment le même que celui du centre ville, si ce n’est pour la zone définie ‘«’ ‘ productions familiales de poulets, lapins, petits animaux, d’œufs, de beurre ’», soumise à aucun règlement si ce n’est de délimitation. En effet, il s’agit de particuliers, parfois des retraités, qui viennent, de manière irrégulière, écouler le surplus de leur consommation personnelle.

Sarlat-la-Canéda, ‘«’ ‘ perle médiévale du Périgord’ », comme la présentent les dépliants touristiques, accueille quant à elle, deux fois par semaine (et en plus grosse quantité le samedi) le rassemblement des produits gastronomiques du Périgord (surtout en hiver) : oies, truffes, châtaignes, noix, foie gras…

Lalbenque, dans le Lot, est connu quant à lui pour son marché aux truffes noires organisé de fin novembre à mi-mars.

Enfin, Amiens, dans la Somme, présente deux fois par semaine sur ses étalages marchands les produits de maraîchage issus des fameux hortillons d’Amiens aussi appelés de manière plus poétique ‘«’ ‘ jardins flottants’ » (il s’agit en fait de maraîchages), puisqu’on n’y accède qu’en empruntant une partie des cinquante cinq kilomètres de canaux. Le troisième dimanche de juin, lors de la fête annuelle, les maraîchers – ou ‘«’ ‘ hortillons’ », en Picard – en costumes traditionnels reconstituent les marchés sur l’eau, tels qu’ils avaient lieu autrefois. A Amiens, le marché a été créé en 1882, pour permettre aux maraîchers de vendre leurs produits. Il conserve un aspect folklorique puisqu’une fois par an, les marchés sur l’eau sont reconstitués.

A Sarlat comme à Louhans, le marché trouve son origine au Moyen-Age. A un niveau régional, ces places marchandes ont toutes deux été très florissantes et très importantes dans les échanges économiques locaux voire internationaux. Les rencontres qu’elles permettent sont des moments toujours très attendus.