3.2.1.2. Son déroulement 141

La journée du cheval, le vendredi

Le vendredi matin a lieu le concours de chevaux lourds et l’après-midi, le concours de chevaux de selle, suivi d’une vente de chevaux de loisirs et d’un spectacle équestre.

Ce concours, organisé par les haras nationaux de Cluny, se déroule devant la halle des expositions. L’entrée est gratuite car le règlement spécifie qu’il doit être public et attirer le plus grand nombre. Il réunit quelques connaisseurs, amateurs ou professionnels. Le jury regarde la conformité à la race, les aplombs, l’allure au pas et au trot… Ce concours cantonal permet aux meilleurs d’accéder au concours départemental puis régional puis, plus rarement, national, selon le classement. La participation aux concours est obligatoire pour obtenir une prime en fin d’année, ce qui explique souvent la présence des éleveurs de chevaux.

En fin d’après-midi, les éleveurs de charolais commencent à amener leurs bêtes dans la halle d’exposition, qu’ils placent par catégorie : bœufs 2 dents, 4 dents, 6 dents, génisses deux dents, quatre dents, six dents, mulots 142 2 dents, 4 dents, 6 dents, mulotes deux dents, quatre dents, six dents et vaches six dents. Après avoir placées leurs bêtes, les éleveurs, aidés pour l’occasion par des amis, des parents retraités… les lavent à grands coups d’eau et de savon (bêtes qu’ils ont déjà lavées l’après-midi et voire auxquelles ils ont parfois fait une coupe du pelage pour faire ressortir les formes) jusqu’à ce qu’elles deviennent impeccablement blanches. Le va-et-vient des camions et des bêtes se prolongera encore tard dans la soirée. Quand tous les animaux sont en place, de jeunes volontaires vérifient que chacun est bien dans sa catégorie, notamment en regardant le nombre de dents. Celui-ci ne dépend pas forcément de l’âge de la bête et les éleveurs ne le regardent jamais. Plus les bêtes sont âgées, plus elles ont de dents, mais le nombre de celles-ci n’est pas strictement lié à leur âge, même si on peut dire approximativement que les ‘«’ ‘ 2 dents’ » ont environ deux ans, que les ‘«’ ‘ 4 dents ’» ont trois ans et plus et que les ‘«’ ‘ 6 dents’ » ont cinq ou six ans. Il suffit par exemple qu’une dent de lait tombe ou qu’une troisième dent pousse pour qu’une vache ‘«’ ‘ 2 dents’ » passe dans la catégorie des ‘«’ ‘ 4 dents’ ». Un éleveur rencontré avant le concours remarque à propos d’un des bœufs qu’il compte présenter au Comice : ‘«’ ‘ Normalement, on va le mettre dans les bœufs ’ ‘«’ ‘ 4 dents », mais j’en sais rien parce qu’il est du mois de mai. Alors il est jeune. Il peut se retrouver dans les bœufs de ’ ‘«’ ‘ 2 dents ». J’ai pas regardé.’ » Cet éleveur regardera le nombre de dents au dernier moment.

Dans une autre partie – plus restreinte – de la halle, sont apportés, dans le même temps, pigeons, coqs, oies, lapins et moutons qui feront également l’objet d’un concours.

Notes
141.

Cf Annexes VII et VIII.

142.

Au sein des culards, les éleveurs ont établi une hiérarchie en fonction de l’état d’engraissement, qui place les mulots au sommet.