3.2.2. Les fêtes et les foires populaires : des traditions comme animations

Les fêtes populaires privilégient avant tout le côté festif, même si, comme c’est le cas pour celles que nous avons étudiées, elles mettent à l’honneur un produit gastronomique régional, présenté par le producteur lui-même. Ces fêtes sont plutôt récentes puisqu’elles trouvent leur origine en 1969 pour la fête du piment d’Espelette, en 1985 pour Romans et Billom et en 1986 pour Saint-Aubin. Néanmoins on remarque qu’il existe, en particulier à Romans et à Billom, une véritable vocation commerciale qui remonte là encore au Moyen-Age. Ces fêtes ne se situent pas du tout dans le prolongement du marché hebdomadaire. ‘«’ ‘ Ça n’a absolument rien à voir »’ nous fait-on remarquer à Espelette. A Saint-Aubin, il s’agit aussi d’une création, même si l’idée de faire une foire aux pruneaux a été inspirée par la découverte dans les archives du village, de l’existence, au début du siècle (jusqu’en 1939), d’un marché à la prune qui avait lieu tous les mardis matin de fin août à début septembre, c’est-à-dire au moment de la récolte.

A Billom le marché ‘«’ ‘ du lundi’ » est souvent évoqué par les personnes du ‘«’ ‘ pays’ » que nous avons rencontrées qui affirment s’y rendre toutes les semaines sauf pour raison grave. Ce marché est présenté comme ‘«’ ‘ traditionnel’ » et la population leur témoigne une certaine affection. Le marché hebdomadaire est présenté comme étant très important par le nombre d’exposants et de chalands et par la diversité des commerces, mais aussi par sa place dans la vie locale et chez de nombreux individus, qui ne le manqueraient pour rien. Les personnes les plus âgées déplorent sa perte de vigueur par rapport aux marchés des alentours. ‘«’ ‘ Je viens tous les lundis faire un tour, faire les provisions pour la semaine. (…) Mais je vais des fois à Maringues pour chercher de la volaille, parce que là, y en n’a pas. A Maringues, y a beaucoup plus de vendeurs et y a la halle aux volailles »’ remarquera cet ancien agriculteur, propos confirmés par un couple de retraités agricoles qui trouve que ‘«’ ‘ Billom a bien diminué depuis qu’il n’y a plus de volailles. ’»