Un circuit adapté à l’offre et à la demande

Si la grande distribution n’a pas le monopole, elle a séduit la majorité des producteurs ou des groupements de producteurs par le mode d’échange proposé. En effet, par l’intermédiaire du négociant, le producteur n’a pas à se soucier de la commercialisation, du transport et de la distribution. De plus, elle offre l’avantage de pouvoir acheter en grosses quantités, ce qui a encouragé la culture intensive, accompagnant la naissance et le développement de la consommation de masse. Elle paraît ‘«’ ‘ pratique’ » et assure les débouchés. Néanmoins, le producteur n’est assuré d’écouler sa marchandise que si celle-ci est référencée, c’est-à-dire, si elle correspond à un certain calibrage et si elle est produite dans les quantités fixées. De plus, elle est soumise au prix imposé par la Centrale d’achat. Ce système ne concerne donc pas toute les productions, et écarte surtout celles qui ne peuvent fournir que de petites quantités.

La négociation producteur/grande surface ou producteur/négociant ne se fait pas sans heurts, comme nous le rappellent régulièrement les manifestations parfois violentes des producteurs 152 . La critique adressée à l’encontre de la grande distribution relève de deux ordres : l’économique et le qualitatif. Nous pouvons déjà dire, aussi, qu’elle est symbolique car la grande distribution et la vente directe représentent chacune un mode de travail et de vie bien distincts et que tout porte à opposer, la grande distribution représentant un monde uniformisé, dans un contexte de mondialisation, fantasme de peur pour certains.

Notes
152.

Cf Annexe X.