Rappelons tout d’abord que le sens des fêtes, des foires et des marchés n’est pas donné en soi. Il émerge d’un groupe qui interprète des éléments en les reliant à un lieu spécifique, à une identité et à un territoire. Il s’agit d’une ‘«’ ‘ vision’ », d’une manière de voir où le sens qu’on leur attribue émane du regard spécifique que l’on porte sur eux. Un même objet ne peut renvoyer à une seule signification, puisqu’il existe autant d’interprétations possibles que de groupes. Les fêtes, les foires et les marchés sont saisis à travers le prisme des idéologies, des attentes et des frustrations de chacun. Ainsi, pour les retraités agricoles, les foires et marchés deviendront une butte-témoin. Pour les néo-urbains, ils sont un moyen d’affirmer leur appartenance culturelle. Pour les urbains et les touristes, les places marchandes favorisent le déploiement du lien social et permettent l’achat de ‘«’ ‘ bons’ » produits qui permettent, comme nous l’avons vu précédemment, le rapprochement avec un mode de vie ‘«’ ‘ étranger’ » ou idéalisé.