1.4.1. Une animation locale

Les quatre villes étudiées proposant une fête à thème se saisissent de cette manifestation de manière différente selon les caractéristiques propres à chacune. Romans, avec près de 34 000 habitants est une ville de commerce, d’artisanat et d’industrie. Elle possède un caractère architectural essentiellement médiéval ou renaissance. Elle décline une notion de patrimoine à travers les bâtiments, les savoir-faire artisanaux et industriels et la gastronomie. Les fêtes participent à cette dimension. Cette image festive est aussi un atout de dynamisme économique. D’après l’adjoint au maire, à travers ces fêtes, Romans se montre ‘«’ ‘ dynamique’ », ‘«’ ‘ embellie’ », ‘«’ ‘ accueillante’ » et ‘«’ ‘ conviviale’ ». La municipalité se sert ainsi des fêtes pour se faire connaître et pour favoriser l’implantation de nouvelles industries. En effet, Romans est une ville commerçante et industrielle, son image de marque étant la chaussure. Depuis une quinzaine d’années, son activité industrielle a connu quelques faiblesses. Pourtant Romans a su montrer son dynamisme et se faire connaître ; depuis quelques années des nouvelles industries s’installent. Billom, Saint-Aubin et Espelette ne sont pas dans la même problématique puisqu’elles se trouvent en zone rurale, agricole. La fête permet de revaloriser une production locale. Ces petites villes ou villages trouvent là essentiellement une animation.

Animation ponctuelle où toute la population se rassemble, se retrouve et partage, elles peuvent souder un noyau dur – les organisateurs – voire le village entier comme à Saint-Aubin où la population se rassemble tout au long de l’année pour participer aux préparatifs. A Espelette, cette idée de rassemblement est de l’ordre de la communion, dans le sens où participer à la fête est aussi marquer son appartenance à une communauté. A Billom et à Romans, cette notion est de l’ordre du convivial, des retrouvailles. A Romans, on invoque un « esprit clocher » très prononcé.