Cette étape marque une sorte de transition. Les sites ayant été sélectionnés sans l’avoir demandé, il a fallu un temps plus ou moins long pour que les sites s’approprient le label et entrent dans une dynamique collective. Ensuite, il a fallu trouver le bon interlocuteur au niveau local. Ce qui n’a pas été sans quelques difficultés. Quelques modifications ont dû être effectuées. Ainsi, pour le plateau de Valensole, qui concerne quinze communes, une association regroupant quatre d’entre elles a été créée avec l’O.T.S.I. de Gréoux-les-Bains, station thermale voisine qui possédait plus de moyens financiers et de personnes volontaires.
Comme le fait observer B. S. au cours de la remise officielle des panneaux ‘«’ ‘ S.R.G.’ » aux Quatre Glorieuses, en retraçant l’histoire des sites, ‘«’ ‘ de l’ordre a été mis localement’ ». Les sites se sont organisés pour l’accueil…, les sites sont ‘«’ ‘ prêts’ » (sous-entendu, à se lancer dans de grands projets collectifs et à réaliser une promotion nationale).
Avec à sa tête un nouveau directeur, le C.N.A.C. semble être plus à l’écoute des sites. Une dynamique se met en place localement, des sites se regroupent, créent des associations locales (Salers, Valensole), proposent des circuits découvertes dans lesquels producteurs, restaurateurs et commerçants (bouchers, boulangers…) s’engagent. Ce genre de projets se met en place progressivement selon les volontés et les moyens de chacun. Ce sont les sites qui proposent leurs projets au C.N.A.C. qui parfois en refuse, comme l’idée d’associer Bernard Loiseau au site de Saulieu pour éviter qu’il investisse trop son image aux dépens de celle des S.R.G..
Le C.N.A.C. à ce moment devient la partie communication de l’association en activant les relations presse et en mettant à disposition des avantages ou des contacts qu’il peut avoir. Dès que l’occasion se présente, il communique sur les S.R.G. et il facilite la rencontre entre individus pour aider à l’émergence de projets ou conseiller.
Le C.N.A.C. se veut aussi l’animateur des sites. Il maintient la dynamique entre eux en se tenant toujours au cœur des réunions, en conseillant, en encourageant les projets et en gardant certaines ‘«’ ‘ valeurs’ » (comme le fait de ne pas confondre un salon S.R.G. réservé aux seuls sites désignés et à leurs produits, et un salon gastronomique organisé par l’un d’entre eux qui en aurait invité d’autres, qui ne pourrait donc pas faire valoir l’appellation S.R.G., mais où le logo peut être appliqué sur des stands). Le C.N.A.C. sert aussi de stimulant en maintenant toujours une certaine pression, en encourageant ou en relançant des sites peu actifs.
C’est à cette période que l’association commence à se faire connaître, à faire parler d’elle et à renvoyer une image positive et dynamique à des sites labellisés qui n’avaient pas souhaité jusque là s’investir. Certains sites renommés commencent à penser qu’il serait dommage de ne pas participer. Douze nouveaux sites font leur entrée. Les S.R.G. ne sont pas connus du grand public. Les actions peinent à se mettre en place. Néanmoins, les sites apprennent à se connaître entre eux et tissent des liens amicaux. C’est sans doute grâce à ces liens, entretenus par les salons S.R.G., que l’association réussira à surmonter sa rupture avec le C.N.A.C..