6.1. Les salons S.R.G : de nouvelles formes de places marchandes

Ces salons, initiés en 1997 par Domfront, sont censés être réservés aux sites et aux produits qui ont fait l’objet de la labellisation. Or, comme le reproche B. S., des salons laissent la place aux productions locales‘. ’ ‘«’ ‘ C’est ce que je disais à Billom… L’éleveur de cerfs n’a rien à faire là »’. Nous avons pu observer sur le salon de Billom que le site de Najac (fouace) n’était pas représenté par des boulangers – qui ne peuvent se déplacer – mais par des éleveurs de canards gras qui présentaient leurs conserves de canards en plus des fouaces censées être le seul produit autorisé. ‘«’ ‘ En amenant la fouace, on a le droit d’amener nos produits’ » nous affirme le producteur présent qui représente aussi le site de Najac sur d’autres salons : Najac, Salers, Beaufort.

Aujourd’hui, quatre sites organisent ces salons : Beaufort, Billom, Salers, Najac. Certaines rencontres n’ont eu lieu qu’une seule année : Domfront, Guérande et Louhans. Le Salon de la gastronomie ostréicole de Bouzigues s’est appelé ‘«’ ‘ Salon S.R.G.’ » mais il ne le peut plus pour la simple raison qu’il n’est pas prioritairement réservé aux seuls S.R.G.. Devenus atout de la communication des sites et surtout situés au cœur de leur vie associative, les salons S.R.G. ont été récemment dotés d’une charte. Celle-ci exige, entre autres, ‘«’ ‘ la présence dominante de produits supports de reconnaissance comme S.R.G. (60%)’ ‘ ³⁵⁵ ’ », la réalisation d’un dossier de presse et un geste d’accueil des autres sites. Par ailleurs, les produits devront être emportés par les acheteurs dans des sacs imprimés au logo des S.R.G. ³⁵⁶ . Certains sites en invitent d’autres pour participer à une animation liée à un produit, comme le Salon de la gastronomie à Bourg-en-Bresse, mais il ne peut s’agir d’un événement S.R.G., même si les sites doivent faire apparaître le logo sur leur stand.