6.1.1. Le déroulement

Le Salon S.R.G. de Billom sur lequel nous nous sommes rendue en 1999 a lieu le premier week-end de décembre depuis 1998 ³⁵⁷ . Sous un chapiteau placé en plein cœur de la ville qui, le lundi matin, sera entouré par le marché hebdomadaire, se tient le marché de Noël des S.R.G.. Le prix d’entrée est de 10 francs. Les sites présents ne payent aucun droit de place alors que les exposants locaux payent 500 francs le m². L’année précédente, ce fut l’inverse. Sur les autres salons, les sites payent un droit de place. Sous le chapiteau, un animateur commente le programme et présente les sites en se rendant successivement sur le stand de chacun. Le samedi, une fanfare vient régulièrement sous le chapiteau, faisant fuir le public car elle est trop bruyante et empêche de discuter avec les exposants durant toute sa présence. Le dimanche elle est remplacée par un groupe de musique folklorique, moins bruyant.

Dehors, des membres de la Confrérie de l’ail vendent des saucisses cuites dans l’alambic. Une buvette, un vendeur de barbe à papa et un manège pour enfants créent une ambiance bon enfant et conviviale. Un Père-Noël promène les enfants à dos d’âne dans la rue principale et un vendeur propose déjà des sapins de Noël. Deux stands artisanaux côtoient l’alambic : la démonstration du travail de forgeron et des couteaux présentés par le groupement des couteliers de Thiers (ville voisine), pris pour modèle en matière d’organisation de la filière, de relance de la production et d’image de marque.

Une vingtaine de sites sont présents, répartis sur deux allées soit quatre rangées ainsi que des producteurs locaux qui n’ont qu’une allée soit deux rangées en fin de parcours, l’entrée et la sortie ne se faisant pas par le même endroit. Parmi les sites, on rencontre ceux venus en voisins : la sucrerie de Bourdon (Puy de dôme), Salers (pour le fromage et la viande, Cantal) et Saint-Nectaire (fromage, Puy de dôme). On trouve aussi les sites de Méréville, Marennes-Oléron, Saint-Aubin, Najac, Collioure, Banyuls-sur-Mer, Epernay, Arbois, Château-Chalon, Erstein, Nyons, Beaufort, Saint-Christophe-en-Brionnais, Sancerre, la ferme du Montagnon (ferme musée située à Orchamps-Vennes dans le Doubs, près de Morteau, où sont fumées et séchées – dans le tuyé – les salaisons), la route des vins d’Alsace (qui comprend plusieurs sites traversés par cette route de 170 kilomètres entre Marlenheim et Thann et représentée par Colmar et Ribeauvillé), l’Abbaye de Flavigny, la vallée du Domfrontais (représentée par Domfront, le site correspondant à un circuit touristique : la route du poiré, équivalent du cidre, à base de poire) et le Comté (fromage ; dans le programme du Salon, ce n’est pas le site, Poligny, qui est cité mais le produit). Le site de Billom est représenté par trois producteurs d’ail. Des producteurs de la région sont aussi présents. On trouve ainsi des producteurs de vin d’Egliseneuve, commune voisine, une productrice de miel, un éleveur de cerf (pâté de cerf, terrines, rillettes…) et un producteur d’asperges. Ce-dernier fait aussi de l’ail mais on lui a demandé de ne pas en apporter car il y avait assez de trois producteurs sur le Salon. Il remarque que parmi eux, deux sont à la retraite, et qu’il aimerait bien être intégré parmi les S.R.G.. Adhérant à la fédération des producteurs d’ail, il observe qu’il n’est pas producteur à Billom comme c’est le cas des trois autres. N’habitant toutefois qu’à huit kilomètres de là, il avoue être plus connu sur les marchés des environs de Clermont-Ferrand où il a sa clientèle. Les producteurs locaux sont venus parce qu’on ³⁵⁸ le leur avait proposé directement.